Lettre info Sindel – Novembre 2020

L’évolution des marchés financiers à l’annonce du second pic covid 19

L’accélération de la crise sanitaire en Europe et les mesures prises pour la juguler invalident à court terme le scénario de reprise économique mondiale.
Cette nouvelle vague de l’épidémie va en effet entraîner une rechute de l’activité. Toutefois, le confinement est moins généralisé et moins brutal qu’en mars et laisse une partie non négligeable de l’économie en état de marche dont les services publics, l’industrie et la construction. L’ampleur de la baisse sera ainsi sensiblement inférieure à celle du printemps et le gouvernement français estime que l’activité devrait retomber à 85 % de la normale en novembre contre 95 % en septembre-octobre, mais très au-dessus des 70 % d’avril (soit une perte de 1 à 1.5 % du PIB par mois).

Si le reconfinement est une mauvaise nouvelle et donne l’impression « d’un jour sans fin » selon l’expression d’Emmanuel Macron, des motifs d’espoir sont toutefois à souligner :

Le confinement n’est pas synchronisé : l’Asie et, dans une moindre mesure, les Etats-Unis semblent jusqu’à présent davantage épargnés.

Aux Etats-Unis, la pandémie s’accélère également depuis quelques jours, mais l’économie reste toujours solide, tirée par une consommation robuste et une production de biens en hausse. Le secteur de l’immobilier est même en forte croissance et agit comme un véritable moteur. La pénurie de logements pourrait d’ailleurs alimenter l’inflation qui repart progressivement.

Le PIB du troisième trimestre s’affiche à +33,1 % (+7,4 % en annualisé) après la chute de 31,4 % au second trimestre. C’est une vraie reprise en V.

Le grand gagnant de la période actuelle est la Chine. Tous les indicateurs sont au vert : industrie, services, commerce extérieur, consommation interne. La Chine a ainsi retrouvé son niveau d’avant crise. C’est aujourd’hui un élément rassurant pour la croissance mondiale et particulièrement pour certaines industries telles le luxe ou l’automobile.

Le soutien budgétaire (les Etats) et monétaire (Les Banques Centrales) va demeurer très important et plaide pour un scénario de choc de croissance positif dès que l’urgence sanitaire sera traitée. Les aides publiques vont être accrues par rapport au printemps et la logique du « quoi qu’il en coute » continue à prévaloir, sauvant les secteurs les plus touchés. Par ailleurs, la BCE a annoncé qu’elle assouplirait encore sa politique monétaire lors de la prochaine réunion de décembre.

Avec le temps qui passe, la probabilité de trouver un vaccin augmente. Plus d’une centaine de vaccins sont en développement et plus de 10 sont actuellement en phase 3. En Chine, certains vaccins commencent déjà à être utilisés. Dans les pays occidentaux, Pfizer, Moderna et Astra Zeneca au moins devraient présenter des résultats d’ici la fin de l’année et, s’ils sont positifs, les campagnes pourraient débuter dans le courant du premier semestre.

L’élection américaine va rapidement se dénouer (normalement)
Le futur président, quel qu’il soit, devrait pouvoir faire accepter par les parlementaires le plan de relance budgétaire, maintes fois espéré et toujours repoussé pour des raisons politiques. Le scénario d’une élection serrée et potentiellement contestée serait en revanche problématique.

L’après crise sanitaire, une relance économique potentiellement rapide

Enfin, l’expérience du printemps montre que le rebond en sortie de confinement est rapide et qu’un scénario de reprise forte le jour où la crise sanitaire sera derrière nous est à privilégier, même s’il faut reconnaitre que le timing reste impossible à prédire. Pour la plupart des analystes, une activité proche du niveau d’avant crise dès la fin 2021 est donc toujours d’actualité.

Sur les marchés, la dégradation sanitaire a provoqué une baisse nette (-10 % sur l’Eurostoxx 50) après 5 mois de stabilité. Le CAC est ainsi passé de la zone de 4800/5000 points à près de 4500 offrant une première opportunité d’achat pour ceux qui ont un horizon de moyen terme.
La volatilité est certes de retour après plusieurs mois de répit mais un certain nombre de secteurs peu dépendants de cette crise (digital, consommation courante, santé, énergies propres…) demeurent attractifs et toute baisse exagérée serait un point d’entrée.

Conclusion

L’impact de ce nouveau confinement en France est évidemment négatif et crée de la volatilité sur les marchés. Il faut toutefois remarquer qu’en mars les marchés ont commencé à rebondir peu après l’annonce des mesures de confinement.

Par ailleurs, des nouvelles positives sur l’élection américaine ou sur les vaccins pourraient constituer des facteurs de soutien dans les prochaines semaines.

Au-delà de la trajectoire à court terme, la perspective d’une sortie de crise sanitaire en 2021, couplée à des conditions financières extrêmement favorables, devrait soutenir les actifs risqués dont la valorisation relative est toujours plus attractive face à des taux sans risque historiquement très bas.

Rédigé le 2 novembre 2020

Marchés financiers – Septembre 2020

Une fois n’est pas coutume, les marchés ont été globalement calmes cet été et haussiers, du moins aux USA et en Chine, alors que le CAC 40 fluctuait autour de 5000 points.

Après la pandémie COVID19, quelle rentrée pour les marchés financiers

La pandémie n’est pas sous contrôle mais les investisseurs ne sont pas inquiets par la situation sanitaire outre mesure en raison :
d’un infléchissement à la baisse (enfin) de la courbe des contaminations aux Etats-Unis.

  • d’une résurgence des cas positifs en Europe sans saturation du système de santé ni augmentation sensible des situations graves.
  • de l’espoir d’un vaccin à relativement court terme alors que 6 sont dans la dernière phase d’essais. La banque Goldman Sachs estime qu’un vaccin au moins sera approuvé par l’OMS avant la fin de l’année et distribué largement au 1er semestre 2021.
  • et surtout de l’annonce par les gouvernements qu’un nouveau confinement généralisé est exclu.


Parallèlement, le rebond économique est très net (même si le PIB ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant 2022) avec des chiffres impressionnants de croissance en Chine et une amélioration des grands secteurs d’activité aux USA et en Europe où la demande intérieure demeure le moteur principal de la reprise.
Les mesures de chômage partiel ou de versement d’indemnités ont permis aux ménages de ne pas perdre de pouvoir d’achat en France et même de gagner 0.7 % aux Etats-Unis au 2ème trimestre. Les particuliers ont donc épargné pendant le confinement et dépensé fortement ensuite.

Enfin, les plans de relance à la fois des gouvernements (la France vient d’annoncer le sien) et des banques centrales ont et vont injecter des sommes considérables dans l’économie et sur les marchés. Cette crise aura en effet été le déclencheur de deux événements historiques :

  • un financement mutualisé du plan de relance Européen. C’est la première fois que l’Europe s’endette avec une garantie mutuelle des Etats membres. C’est l’évènement le plus important depuis la création de l’euro, lequel en a profité pour s’apprécier. Cette hausse traduit la confiance dans une construction européenne relancée.
  • la première opération d’ « helicopter money » aux USA. Le gouvernement a en effet envoyé directement des chèques aux ménages américains, financés par la Banque Centrale par pure création monétaire, sans contrepartie de travail ou d’exigence de remboursement futur. La dissociation entre la masse monétaire et la richesse produite n’inquiète donc plus, au risque de créer de l’inflation à terme. La FED vient d’ailleurs d’abandonner son objectif d’inflation de 2 %.



Dans ce contexte, les marchés se sont donc appréciés mais avec une concentration phénoménale sur quelques valeurs technologiques américaines.

  • Le Nasdaq gagne ainsi 33 % depuis le début de l’année contre -16 % pour le CAC, soit 50 % d’écart de performance.
  • La valeur d’Apple en bourse dépasse 2.000 milliards de dollars soit davantage que les 40 sociétés du CAC réunies.
  • Tesla, constructeur de véhicules électriques a vu son cours multiplié par 6 (à comparer aux -43 % de Renault et sa Zoé).

où et comment investir après la COVID 19 ?

Les valeurs technologiques « disruptives » sont certes les grandes gagnantes de la crise qui accélère les tendances à la digitalisation de l’économie mais les valorisations deviennent stratosphériques et sans précédent depuis la bulle internet de 2000.

Dans la mesure où :

  • toutes les incertitudes ne sont pas levées,
  • certaines des conséquences de la crise sont encore devant nous (montée des faillites et du chômage, baisse de l’investissement…),
  • la valorisation des valeurs technologiques est devenue excessive (le Nasdaq capitalise en moyenne 66 ans de bénéfices)

il parait raisonnable d’investir sur les actifs encore générateurs de revenus dans un monde de taux zéro (obligations d’entreprises, SCPI) et sur les actions bénéficiant de bonnes perspectives (mais délaissées dans l’environnement actuel) ou sur celles profitant de tendances « séculaires », par exemple positionnées sur les énergies renouvelables, la transition énergétique et le développement durable (qui profiteront du soutien des volets « verts » des plans de relance, essentiellement en Europe) ou liées à la sécurité au sens large.

Lettre info Sindel mai 2020

Une crise sanitaire et des conséquences inimaginables

Les gouvernements affinent les stratégies de sortie de déconfinement pour parvenir à contrôler les risques d’une 2ème vague et éviter ainsi une 2ème période de confinement qui serait insupportable tant d’un point de vue humain qu’économique.

Les chiffres de contraction des PIB sont plus importants que prévus et les conséquences seront terribles en matière économique, sociales et humaine.

Les taux de chômage vont atteindre des niveaux inconnus et l’endettement des états et des entreprises va fortement s’accentuer.

Les prévisions de croissance au regard des derniers chiffres publiés semblent trop optimiste et d’autres mesures de relance s’avèrent déjà nécessaires.

Pourtant les marchés ont assez nettement rebondi depuis leur plus bas de mars et viennent de prendre conscience depuis 48 h de leur emballement excessif.

La dé-corélation entre les fondamentaux des entreprises et de l’économie réelle et les marchés financiers est de plus en plus marquée et devrait s’accentuer.

Les marchés en effet ne pricent pas forcément une reprise hypothétique en V ou U L ou même en WW car trop d’incertitudes demeurent ( délai et niveau de reprise , consommation…)

Les marchés anticipent seulement l’afflux certain de capitaux lié à la création monétaire annoncée par les banques centrales qui va être de + de 70% par rapport à l’année précédente.

Selon la théorie monétaire moderne, toute création de monnaie entraine une inflation des prix des actifs

En conséquence, malgré des fondamentaux et des indicateurs économiques qui seront mauvais au moins tout au long de 2020, les montagnes de liquidités seront investis sur des actifs ( actions et immobilier) ce qui devrait permettre aux marchés financiers d être soutenus et même de poursuivre leur rebond.

Compte tenu de la tendance à une nette rechute des marchés cette semaine, nous estimons opportun de commencer à réinvestir sur des secteurs qui nous semblent assez épargnés par cette crise (santé , techno, énergies renouvelables, sécurité sanitaire et informatique…) d’ autant que des plans additionnels de relance sont attendus comme celui annoncé par Bruxelles ce jour d’au moins 1000 milliards même si la sortie de crise va s’avérer très lente et connaître bien des aléas.

Nous tenons à votre disposition une sélection de fonds et de SCPI
Prenez soin de vous

Lettre info Sindel avril 2020

Une économie très affectée

Les gouvernements affinent les stratégies de sortie de confinement qui devrait intervenir en mai, même si certains pays ont déjà assoupli les mesures (Allemagne, Autriche, Scandinavie…).

Le blocage total des économies devrait donc durer entre 2 et 3 mois mais il aura provoqué un choc économique énorme. En un mois, les chômeurs américains sont ainsi plus nombreux de 20 millions, annihilant une décennie de création d’emplois. En France, la richesse nationale va baisser de 8 % environ cette année, du jamais vu depuis la guerre, et s’accompagner d’un déficit de 9 % du PIB, bien loin des critères de Maastricht de 3 % maximum.

Le FMI confirme que le « Grand Confinement » (désormais nom officiel) sera la pire crise depuis la « Grande dépression » des années 30.

Quelle reprise attendre ?

Les économistes s’attendent désormais à une reprise progressive en 2020 :

  • de nombreux secteurs ne reprendront pas immédiatement (restaurations/hôtellerie, tourisme, transports aériens où Air France anticipe un retour à la normale seulement fin 2021, culture/événementiel…) dont certains comptent pour beaucoup dans l’économie française, notamment en période estivale.
  • le comportement des consommateurs sera modifié, du moins dans un premier temps, et pas seulement en raison de la difficulté d’accès à certains commerces. En sortie de crise, la consommation des biens courants et des services retrouve en effet assez vite son rythme de croisière. En revanche les incertitudes conduisent à différer les achats importants, notamment financés à crédit, de biens durables (automobiles par exemple) mais aussi immobiliers. Bruno Lemaire a ainsi incité la semaine dernière les français à « consommer, plutôt qu’épargner » : c’est un enjeu majeur de la reprise.
  • enfin, les entreprises figent leurs programmes d’investissement et d’embauche. Préoccupées par leurs besoins de financement pour les grandes entreprises et par leur poursuite d’activité pour les plus petites (55 % des dirigeants de PME disent craindre la faillite), elles seront très prudentes avant d’engager de nouvelles dépenses.

Des secteurs entiers en panne, une consommation potentiellement réduite à court terme et des investissements gelés : difficile d’anticiper une reprise en « V » même si les prévisions de croissance pour 2021 sont au-dessus de la moyenne (+4.5 % pour la France).

La stratégie du gouvernement français consiste à éviter simultanément :

  • une perte de pouvoir d’achat des ménages, notamment grâce au chômage partiel (auquel plus d’un tiers des salariés a actuellement recours) aux primes et aux fonds de solidarité.
  • la faillite d’un maximum d’entreprises grâce au report ou à l’annulation de charges et impôts ainsi qu’aux prêts, notamment garantis par l’Etat.

Elle s’accompagnera vraisemblablement d’un plan de relance budgétaire avec des dépenses supplémentaires, notamment dans la santé et la transition écologique mais aussi pour aider à la relocalisation d’activités stratégiques.

Enfin, le Fonds Monétaire International (FMI), d’habitude très orthodoxe, appelle à une baisse générale des impôts : on peut toujours espérer que la France suivra ses recommandations.

Il est trop tôt pour affirmer que toutes ces mesures, appliquées également dans un grand nombre de pays, suffiront à rétablir à la fois la confiance et la situation financière des agents économiques mais les montants dépensés, colossaux, sont à la hauteur des enjeux.

Evolution des marchés

Après le point bas de mi-mars les marchés ont rebondi mais de manière différenciée. Le CAC 40 est encore en baisse de 25 % depuis le début de l’année, plombé notamment par les secteurs cycliques (automobile, aéronautique, construction), pétrolier et financier alors que le Nasdaq ne perd que 3.5 % !

Le CAC est ainsi bloqué depuis près 3 semaines entre 4200 et 4500 points, digérant les mauvaises nouvelles économiques alors que les valeurs technologiques américaines bénéficient de l’anticipation d’un « monde d’après » plus digital avec des secteurs en forte croissance (e-commerce, infrastructures télécom, cloud, cybersécurité, paiements en ligne…).

Entre Renault/Airbus/Total et Amazon/Google/Microsoft, les investisseurs ont choisi…

Le plus dur semble passé pour les marchés, grâce aux interventions massives des Banques Centrales, à condition que le scénario du déconfinement prochain se déroule comme prévu.

Toutefois l’épreuve de vérité reste à venir dans les prochains mois avec les premiers chiffres macroéconomiques de la reprise et les premières prévisions de résultats des entreprises dans le nouvel environnement. Les actions ne retrouveront un réel potentiel d’appréciation à partir des niveaux actuels que si les perspectives ne sont pas décevantes : rien ne permet pour l’instant de l’assurer, tant la visibilité est réduite.

En revanche, les obligations d’entreprises, qui ont également souffert de la crise, offrent dès maintenant des rendements très attractifs (de l’ordre de 8 % par an), à condition d’éviter les secteurs les plus exposés (ce à quoi s’attachent les gérants des fonds obligataires spécialisés).

Faut-il craindre la dette… et une hausse des impôts ?

Dans la mesure où les Etats et les Banques Centrales dépensent sans compter, nombreux sont ceux qui s’inquiètent de l’accumulation des dettes, donc d’éventuels impôts futurs.

Un tabou monétaire vient de sauter : la Banque Centrale d’Angleterre finance désormais directement les besoins du Royaume Uni. La BCE le fait différemment mais le résultat est le même : la nouvelle dette des états européens se retrouve dans le bilan de la Banque Centrale qui ne demandera jamais son remboursement (renouvellement systématique à échéance, synonyme d’annulation de fait).

La crise conduit donc à appliquer la MMT (Modern Monetary Theory) qui prétend que les Etats peuvent financer leurs besoins par création de monnaie, sans aucune limite.

Cette dette, de fait jamais remboursée, n’obligera donc pas les Etats à augmenter les impôts.

  • D’une part, dans le contexte actuel, cela aurait un effet contreproductif en sapant la confiance des ménages (cf. recommandation du FMI plus haut) et en brisant la reprise.
  • D’autre part, les montants dépensés sont tels qu’aucun impôt ne permettrait d’y faire face. Par exemple, le rétablissement de l’ISF rapporterait environ 3 milliards, soit moins d’1% de ce que la France va engager au total dans la crise.

A noter enfin que cette création monétaire est susceptible de générer de l’inflation à terme, une fois que les effets fortement déflationnistes de cette crise seront passés : la perspective en est lointaine.

Sous 4000 points des prises de position sont à envisager
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23 avril 2020

Flash marché Sindel mars 2020 covid19

Le 19 février, les marchés d’actions mondiaux touchaient leur plus haut historique, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.

Une semaine plus tard, ils ont perdu entre 10 et 12 % en raison de l’extension du Coronavirus hors de Chine, la baisse la plus violente en si peu de temps depuis la crise de 2008.

Les mesures de confinement mises en place dans les zones les plus touchées sont relativement efficaces en termes de santé publique mais ont un effet notable sur l’activité économique et les investisseurs désormais ont compris que leur généralisation provoquera une récession.

En effet, au-delà des secteurs les plus impactés directement (transport aérien, tourisme, hôtellerie, loisirs…), les conséquences sont à la fois sensibles sur :

  • la demande, avec par exemple un effondrement du marché automobile chinois en février (-89 %) et des actes de consommation différés.
  • la production puisque les chaines de valeurs qui passent par la Chine (et elles sont nombreuses dans une économie mondialisée) tournent au ralenti quand elles ne sont pas arrêtées.

La poursuite de la correction des marchés dépendra, d’une part de la durée de l’épidémie, d’autre part des réactions des autorités

Ces dernières ont commencé à prendre des mesures pour aider la trésorerie des entreprises en difficultés mais les marchés attendent plus généralement des plans de relance de la part des gouvernements

Les dernières décisions des Banques Centrales ( enfin coordonnées ) n’ ont pas suffit à enrayer la baisse des marchés malgré des injections de liquidités et des baisses de taux ( FED).

Ces dispositifs provoqueront nécessairement un rebond d’activité mais vraisemblablement pas avant le second semestre et surtout lorsque le pic de la crise sanitaire (qui aurait eu lieu le 6 février en Chine) sera largement dépassé. De leur importance dépendra une reprise en V en J ou en U.

Dans l’intervalle, l’accumulation de nouvelles alarmistes en matière de santé et de mauvais chiffres économiques risque de faire baisser davantage les marchés et il semble donc prématuré de prendre des positions agressives sur les actions.

La baisse a toutefois commencé à créer des opportunités sur des thématiques porteuses soutenues par des mégatendances de long terme (digitalisation de l’économie, transition écologique et énergétique, vieillissement de la population, intelligence artificielle…) et de belles sociétés susceptibles de rebondir nettement post-crise.

Certains gérants, ont ainsi renforcé leurs positions dès la fin 28 février, pour mettre à profit cette chute brutale, considérant que les conséquences de l’épidémie ne seront que transitoires.

Toutefois les dernières séances boursières ont encore été très volatiles parce que l’ Amérique comme l’Europe ont tardé à comprendre, à réagir et à mettre en œuvre un plan sanitaire, économique et budgétaire à la hauteur de cette nouvelle crise .

Le krach boursier des derniers jours est avant tout lié à la panique entourant la gestion d’un problème sanitaire de grande ampleur mais, jusqu’à preuve du contraire, de nature temporaire. Malgré quelques hésitations de la Banque Centrale Européenne jeudi 12 mars (vite corrigées depuis), la réponse globale, monétaire et surtout budgétaire, est massive et en rapide évolution. Sur les bases des précédents chinois et coréen, nous devons penser que le pic épidémiologique des nouveaux cas de Coronavirus en Europe puis aux Etats-Unis se produira d’ici approximativement mi avril. Nous pensons que le point bas des marchés des actions – s’il n’a pas déjà eu lieu jeudi 12 mars 2020– devrait se situer avant ce pic épidémiologique, et donc plusieurs semaines avant le point maximal d’impact économique

La liquidation très rapide des positions que nous avons connue ces deux dernières semaines a conduit les indicateurs de dynamique des marchés à Wall-Street sur des niveaux observés que cinq fois lors des 25 dernières années (1998, 2008, 2011, 2015, 2018). Immanquablement, ces excès ont précédé des périodes d’opportunités majeures d’achat des actifs risqués. Les investisseurs ont certes raison d’anticiper un choc brutal pour l’économie mondiale à court terme. Mais ce choc devrait demeurer temporaire, et il y a tout lieu de penser qu’il sera suivi d’une reprise économique progressive mais prolongée et puissante qui s’étendra loin dans l’année 2021.

Pour que cette reprise se produise partout, il est bien évidemment nécessaire que les contre-feux monétaires et budgétaires soient suffisamment puissants, afin de maximiser la réversibilité du choc. C’est bien ce que nous observons. Les banques centrales baissent les taux, relancent leur programme d’achat d’actifs et offrent des conditions ultra-incitatives aux banques pour maintenir et même accroitre le niveau de leurs engagements auprès des entreprises (y compris des PME) et des ménages. Elles renforceront encore leurs actions si nécessaire. Les gouvernements, quant à eux, annoncent les uns après les autres des mesures très fortes pour limiter au maximum les faillites et la hausse du chômage, et pour lutter contre la tendance des agents économiques à surréagir.

Les Etats-Unis sont quant à eux sur le point de suivre, après la Chine, la Corée, l’Angleterre, l’Australie, le Japon, etc. Le contre choc pétrolier contribuera aussi à la stabilisation de la demande, même s’il s’accompagne d’un effet négatif sur les régions productrices. La baisse du prix du baril de 65$ à 33$ depuis le début de l’année agit comme une baisse des impôts de près de mille milliards d’euro au niveau mondial. Enfin, si comme on peut s’y attendre la vie économique continue de se reprendre en Chine puis en Corée, les agents économiques auront la capacité de se projeter dans un monde où le virus est maitrisé et l’activité économique progressivement normalisée. De plus, la réouverture des usines chinoises de grands groupes (Apple/Foxconn, Renault, Peugeot, etc.), qui devrait être achevée à la fin du mois de mars, va permettre d’alléger les problèmes de chaine de production.

La reprise boursière pourrait être d’autant plus violente que la situation est inédite. La prime de risque des actions est en effet non seulement très élevée par rapports aux obligations , mais aussi par rapport aux autres actifs moins liquides, comme l’immobilier et le non coté.

Pour toutes ces raisons, nous préconisons de commencer à renforcer votre exposition aux actions dans vos contrats et portefeuilles pour coller à l’adage : Acheter au son du canon et vendre au son du clairon.

Sindel

Par définition, l’avenir est incertain. Quand les temps sont troubles, il devient d’autant plus un terreau de craintes et de doutes : si les racines sont stables, comment être certain que les branches seront solides et résistantes, quand soumises aux intempéries imprévisibles de l’existence ? Sindel SARL est un gestionnaire de patrimoine mais, plus encore, un tuteur. Si personne ne peut supprimer l’incertitude de l’avenir, ce cabinet nous apportera malgré tout de sereines assurances …

Prévoir, et bâtir en conséquence

Situé à Rouen en Normandie, Sindel est spécialisé dans le conseil en gestion de patrimoine et en investissement financier depuis 25 ans. Une expérience forte et un gage certain de qualité : 25 ans d’existence, c’est 25 ans à répondre avec efficacité aux attentes de sa clientèle. Le cabinet Sindel est mu par des valeurs fortes qui représentent le ciment de toutes ses actions : compétence, loyauté et indépendance.

Le cabinet Sindel est destiné aux particuliers et entreprises qui recherchent des solutions de placements efficientes. Chaque cas est unique, et chaque projet l’est également. C’est pour cela que le cabinet Sindel propose des solutions personnalisées en sélectionnant parmi les offres et produits les plus adaptés sur le marché, pour répondre au plus près de nos besoins. Cerner ces besoins et notre profil de risque via une analyse approfondie seront les fondations essentielles du travail de Sindel, qui pourra dès lors bâtir une stratégie d’investissement pertinente.

Que choisir ?

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Grâce à son réseau performant de partenaires (compagnies d’assurance, de banques, sociétés de gestion d’actifs financiers etc.), nous disposerons d’une offre riche et performante. À noter que le cabinet Sindel collabore en partenariat avec ce réseau : en somme, le cabinet garde sa totale indépendance vis-à-vis de celui-ci.

Enfin, on pourra également profiter de solutions alternatives attractives telles les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobiliers) qui jouissent d’un double avantage : un rendement élevé et une gestion absente.

Paris Match | Publié le 29/10/2018 à 16h55

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